Historique

Historique de la Congrégation des Soeurs du Saint-Coeur de Marie

L’origine de la Congrégation des Soeurs du Saint-Coeur de Marie est à trouver dans le rayonnement très important des béguinages dans nos régions. C’est ainsi qu’en 1713, les béguines de Louvain envoient deux des leurs à Nivelles, où une communauté grandit rapidement. Ces dames se consacrent à la prière, à l’étude de l’Ecriture sainte, à la catéchèse des enfants, aux visites des malades et aux travaux de dentelle.
En 1789, le gouvernement révolutionnaire de la République française supprime le béguinage et vend les biens. Lorsqu’en 1801, le Concordat est conclu entre le pape Pie VII et l’empereur Napoléon, deux anciennes béguines de NIvelles, les soeurs Crousse, rachètent les bâtiments.

Mais la Révolution a laissé des ruines; l’abbé Helsen, curé du Béguinage, songe donc à transformer les bâtiments en pensionnat et à y annexer une école pour filles et des ateliers pour ouvrières.

Alors, Julie Crousse continue la tradition du béguinage, sa soeur Sophie fonde en 1823 la “Congrégation d’institutrices”, avec l’agrément du Cardinal de Méan, archevêque de Malines.

Des jeunes filles nombreuses viennent la rejoindre, et dès 1823, l’abbé Helsen encourage la fondation d’une communauté à Alsemberg. Après s’être appelée “Soeurs du Sacré-coeur”, la congrégation deviendra dorénavant celle des “Soeurs du Saint-Coeur de Marie”

Les soeurs d’Alsemberg essaiment à Waterloo (1851), La Hulpe (1863) et Ensival (1877). Chacune de ces maisons restera autonome.

En 1879, l’ abbé Warzée, curé-doyen, demande à la supérieure Mère Eugénie, d’envisager une implantation à Hannut: c’est là que la congrégation, venant d’Ensival, se fixe désormais à Hannut. Elle créera des filiales dans les provinces de Liège, Namur et Limbourg.

La congrégation à Hannut

A Hannut, la construction des premiers bâtiments scolaires datent de 1879; s’ensuivra au fil des ans une très longue liste de travaux (construction du réfectoire, de nouvelles classes, de la salle des fêtes et de la chapelle, du pensionnat, de sanitaires, du Lycée Notre-Dame de l’avenue Paul Brien, d’une salle d’étude…), en même temps que croît sans cesse et se diversifie l’enseignement prodigué (école ménagère, humanités générales, enseignement professionnel, le rénové…), et que toujours plus nombreux sont les élèves et enseignants qui le fréquentent journellement.

Que de chemin parcouru…et à parcourir, dans la fidélité à l’esprit de service dont Marie reste le modèle incomparable!

Historique de l’Ordre des Croisiers

L’Ordre des Croisiers prit naissance en Belgique ! Il eut pour fondateur le bienheureux Théodore, né au château de Celles, près de Dinant, en 1166. Il réalise le projet qu’il avait formé près du Saint-Sépulcre à Jérusalem : la fondation d’un Ordre dont la devise serait: “gloriari in cruce Domini Nostri Jesu Christi”, c’est-à-dire mettre toute sa gloire dans la croix de Notre Seigneur Jésus Christ.

Tout près de la ville de Huy, sur une colline qu’une vallée triangulaire, traversée par le Hoyoux, séparait du vieux château seigneurial, s’élevait la chapelle de Saint-Thibaut. Une apparition, relatée dans l’histoire du diocèse de Liège serait à l’origine du nom “Clair-Lieu” qui fut donné à cette colline.

C’est là que se retirèrent Théodore et ses premiers compagnons. Ils prononcèrent les voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, devant leur évêque, le 14 septembre 1211, jour où l’Eglise célèbre la fête de la Croix Glorieuse.

La fondation reçut son approbation ecclésiastique en 1248, sous le pape Innocent IV. En Belgique, une dizaine de fondations virent le jour en l’espace de trois siècles : Namur, Verviers, Liège, Suxy (Luxembourg) et Tournai au 13e siècle; Virton au 14e siècle; Kerniel (Limbourg), Maaseik, Dinant et Louvain au 15e siècle. La première maison française fut fondée à Toulouse en 1256. L’Allemagne, la Poméranie, l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande, la Hollande connurent bientôt le zèle des religieux de la Sainte-Croix.

Le couvent de Huy, dont le prieur fut le général de l’Ordre, en resta la maison-mère jusqu’à la Révolution française. En France, la tempête révolutionnaire s’abattit de façon terrible sur toutes les maisons religieuses; passant les frontières, cette tempête vint en Belgique. En Hollande, le mouvement calviniste et la guerre contre Philippe Il eurent raison de toutes les communautés religieuses. Seules les maisons situées le long de la Meuse, de Maastricht jusqu’à Bois-le-Duc, restèrent à l’abri des troubles et des violences. Parmi celles-ci se trouvait le couvent de Ste-Agathe et celui d’Uden.

Lorsque l’Ordre des Croisiers, après la Révolution française, semblait voué à l’extinction complète, ce sont ces deux couvents qui en abritèrent les derniers restes, pour ne pas dire les “ruines”. Car les survivants pouvaient y rester, y vivre et… y mourir. Défense leur était faite d’admettre des novices. Aussi quand, en 1840, le roi Guillaume Il leva cette défense, cinq religieux, vieillards de 70, voire 80 ans, étaient les seuls rescapés. N’était-ce pas l’agonie de l’Ordre ? D’aucuns le croyaient. Mais de l’arbre de la croix coule parfois, de façon admirable, une sève dont la force vivifiante étonne. Elle donna aux cinq vieillards une vitalité féconde. L’Ordre reprit vigueur.

Il fut scindé en 1957 en cinq provinces: Hollande, Belgique, Amérique du Nord, Brésil et Indonésie.
En guise de conclusion, disons que, dans le droit actuel, l’Ordre des Croisiers se présente comme un Ordre canonique de clercs exempts à voeux solennels, que les Pères Croisiers accordent depuis toujours la priorité à l’office divin (office choral) et qu’ils sont de nos jours au nombre de 600.

Le patron des Croisiers est St Augustin, dont ils ont d’ailleurs adopté la Règle, leurs constitutions sont empruntées au statuts dominicains. Leur patronne est Ste Odile, martyrisée à Cologne et révélée comme patronne des Croisiers à un frère du couvent de Paris.


Histoire des couvents et du Collège Sainte-Croix et Notre-Dame

1880 : 1er octobre : arrivée des Soeurs du Saint-Coeur de Marie et début de l’école des Soeurs – deux religieuses enseignent.

1883 : Pâques : début de l’internat des Soeurs

1903 : au printemps : amorce des constructions du couvent et du Collège Sainte-croix.
3 mai : pose de la première pierre par Mgr Hollman, Maître général des Croisiers.

mi-août : une centaine de pioches et de pelles ouvrent les fondations de l’église.
1904 : mi-octobre : le Collège débute.

1905 : 25 mai : consécration de l’église.

1911 : l’école primaire catholique de Hannut est transférée au Collège.

1912 : ouverture d’une section agricole au Collège.

1921 : le Collège se complète d’un internat.

1927 : construction nouvelle reliant le couvent au Collège.

1928 : ouverture d’une école professionnelle chez les Soeurs.

1948 : chauffage central au couvent des Croisiers; nouveau dortoir ouvert au-dessus de l’école primaire.

1952 : ouverture des Humanités Modernes, chez les Soeurs, rattachées au Collège Sainte-Croix (deux nouvelles sections : latin-math et scientifique A).

1953 : on construit au Collège: hall d’entrée, nouvelle aile (8 classes) et salle des fêtes ainsi que vingt-quatre studios au-dessus du bâtiment de 1927 (2e étage).

1955 : le Collège Ste-Croix chaperonne la nouvelle section “Humanités Anciennes” (latin-grec) des Révérendes Soeurs de Hannut, en attendant que cette section puisse s’envoler de ses propres ailes.

1959 : installation d’une cuisine moderne au Collège.

1962 : prolongement du réfectoire des élèves au Collège.

1963 : début de l’enseignement spécial.

1964 : nouveau chantier au Collège: une aile parallèle au couvent abrite 12 classes et 2 laboratoires (rez-de-chaussée), un dortoir (chambrettes) au 1er étage, et 32 studios (2e étage).

1966 : construction du Lycée Notre-Dame sous l’impulsion des Soeurs du Saint-Coeur de Marie.

1968 : début de l’enseignement Technique Commercial au Collège.

1969 : Pâques : début de l’occupation du Lycée Notre-Dame

1971 : mixité dans l’enseignement Technique Commercial cycle supérieur du Collège.

1972 : aménagement d’une nouvelle bibliothèque au-dessus du couvent (2e étage) des Croisiers, à l’endroit de l’ancien dortoir.

1974 : reconstruction de la maison route de Namur afin d’y héberger l’enseignement Spécial. Aménagement d’une nouvelle chapelle à l’endroit de l’ancienne bibliothèque des Pères.

1978 : un accord intervient entre le Collège Sainte-Croix et l’école des Soeurs: la première année du secondaire adoptera l’enseignement rénové à la prochaine rentrée.

1979 : mixité au Collège.

1980 : transformation du dortoir en classes.

1981 : Généralité de la mixité et fusion entre le Lycée Notre-Dame, l’Institut technique du Saint-Coeur de Marie, l’Institut technique Sainte-Croix et le Collège Sainte-Croix en un Centre d’Enseignement Secondaire (C.E.S.).

1984 : Construction du hall sportif du Collège.

1985 : Septembre : fusion des internats des Soeurs et des Pères au Collège Sainte-Croix (mixité, 54 places).

1988 : Construction de la salle d’étude sur le site Lycée.

1989 : Construction de la nouvelle école primaire Sainte-Croix.

1990 : Rénovation du laboratoire de chimie du Collège.

1991 : Mise en place officielle du réseau hannutois de lecture publique en réunissant le centre documentaire Sainte-Croix, la bibliothèque communale et le centre de lecture publique de la Communauté Française.

1993 : Agrandissement de la salle des professeurs du Collège. Une ouverture est percée entre le secrétariat et la salle des professeurs. Le secrétariat déménage dans le “local des filles”.

1994 : Aménagement du parking de la rue de Namur

1996 : Naissance du Collège Sainte-Croix et Notre-Dame suite à la fusion des pouvoirs organisateurs des Soeurs du Saint-Coeur de Marie et des Pères Croisiers.

1997 : Inauguration de l’Académie Médi@ de Hannut au fond de la bibliothèque. L’école s’ouvre aux nouvelles technologies.

1999
– septembre : le réfectoire du Collège se mue en restaurant
– octobre : le Centre Cyber-Médias est opérationnel sur le site Lycée.

2000
– février : le Centre Cyber-Médias est opérationnel sur le site Collège.
– octobre : aménagement du laboratoire de biologie du site Collège.

2002
– construction d’un nouveau bâtiment sur le site Lycée.
– aménagement de trois nouvelles classes à l’emplacement du réfectoire des Croisiers sur le site Collège.

2004
– aménagement du local informatique “Burotika” pour les techniques du secteur économie

2005
– déménagement des Croisiers au Monastère